Le déménagement

Le déménagement

Déménager : une belle aventure

Un projet de vie exaltant

Un déménagement représente une aventure, une nouvelle vie dans un autre lieu. Le changement est souhaité, salutaire, mais il peut aussi devenir un cauchemar logistique. La fatigue engendrée, le stress de toutes les démarches à engager, peuvent gâcher le plaisir que représente ce choix. Heureusement, un peu d’organisation et le recours à quelques astuces peuvent grandement faciliter l’événement. Dès que la date est arrêtée, le compte à rebours se met en marche. Suivant le temps dont on dispose entre son activité professionnelle, les enfants et autres obligations personnelles, une organisation strictement respectée permet d’éviter la panique à la veille du déménagement. Cela passe par plusieurs étapes qu’il faut mettre en place au minimum trois mois à l’avance, en tenant compte des délais légaux imposés à tout changement de domiciliation, aux divers contrats souscrits, aux démarches familiales indispensables.

Garder, donner ou vendre

On accumule toujours beaucoup au fil du temps. Changer de logement est une occasion idéale pour faire le tri. Parmi ses biens, on trouve souvent des objets ou vêtements qui ne servent pas ou plus du tout. Décider ce qui, peut être donné ou vendu, est un bon départ à une nouvelle vie dans un autre lieu. De nombreuses ressources existent pour vous accompagner dans cette démarche bienveillante et pratique :

  • La communauté Emmaüs ;
  • Des sites de vente de seconde main ;
  • Des professionnels de la brocante et du débarras ;

Chacun peut être contacté via un formulaire de contact en ligne ou bien par téléphone. Leurs conseils et leurs conditions d’enlèvement varient d’un prestataire à l’autre, d’une ville à l’autre : aussi, mieux vaut se renseigner en fonction du lieu que l’on va quitter.

Jeter proprement

Certains biens ne sont, hélas, pas destinés à une seconde vie. Vieux vêtements que vous ne portez plus, électroménager gardé pour être jeté plus tard dont il est temps de se débarrasser, pots de peinture restante qui n’auront plus d’usage (sauf pour des retouches avant état des lieux), meuble que vous préférez renouveler et qui ne vous suivront pas, etc. Pour autant, jeter a ses règles. Tout matériel peut en effet avoir une autre vie à travers les nombreuses solutions de recyclage auxquelles nous sommes invités à participer à travers un tri intelligent et respectueux des déchets. Les bacs de récupération dans les grandes enseignes de supermarché ou espaces de vente, ainsi que les déchetteries accueillent volontiers les vieux appareils, vêtements usagés et autres déchets d’une vie lorsque ceux-ci sont correctement emballés et acheminés sur place avant d’être jetés dans l’espace de tri prévu.

Organiser son déménagement à l’avance

Anticiper et répartir les tâches sur 3 mois

Lorsque l’on change de domicile, bien des choses sont à modifier en conséquence. Il faut donc prévoir entre 3 et 2 mois à l’avance afin de ne pas se laisser surprendre et de respecter les délais impartis. Cela permet également de gérer l’événement sans stresser outre mesure. La constitution d’un dossier personnel réunissant l’ensemble des démarches à effectuer et leur résultat est bienvenu. Il convient en effet de :

  • Faire coïncider son déménagement avec ses engagements professionnels ;
  • De faire toutes les recherches nécessaires à la bonne continuité du quotidien (inscriptions en crèche ou écoles pour les enfants, gardiennage d’animal de compagnie si besoin le jour J, etc.) ;
  • Déposer un préavis auprès du propriétaire ou en agence si on est locataire, ou informer le syndic si on est propriétaire ;
  • Établir un budget pour le déménagement en demandant plusieurs devis auprès des entreprises spécialisées ou en consultant les grilles tarifaires et conditions de location d’utilitaires ;
  • Informer l’administration de ses futures coordonnées (Assurance maladie, CAF, centre des impôts, mutuelle santé, médecin traitant, etc.) ;
  • Avertir tout organisme et les prestataires auprès desquels des contrats sont souscrits et, si nécessaire, résilier des abonnements (banque, téléphonie, fournisseurs d’énergie et d’eau, salle de sport, etc.) ;

Ranger au quotidien et par étapes

Afin de ne pas se laisser piéger par le temps, il est aussi efficace de commencer à emballer ses biens le plus tôt possible. Pour cela, et ce, quelle que soit la méthode de déménagement choisie, vous aurez besoin de cartons, de papier journal et bulle, d’adhésif de qualité et d’un bon marqueur. Si vous confiez votre déménagement à un professionnel, il pourra vous fournir ce matériel. Si ce sont vos amis et votre famille qui viennent vous prêter main-forte, plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • Les enseignes de bricolage vendent le nécessaire (même si leur offre est parfois basique, elle est de qualité) ;
  • Plusieurs sites de vente en ligne dédiés à cette thématique proposent des cartons de toutes sortes, des sacs grand format pour le linge, du bulle, des scotcheuses, du scotch, des gants, des housses de matelas, de canapés, diverses protections pour meubles et équipements fragiles, etc.

Commencez par ranger tout ce qui ne vous est pas indispensable au quotidien jusqu’à ne garder que le strict minimum à l’approche de la date du déménagement. Numéroter ses cartons peut être un excellent moyen de savoir ce qu’il contiennent et faciliter l’emménagement futur. Une semaine avant la date fixée, l’idéal est de ne garder qu’une ou deux valises contenant médicaments, vêtements, accessoires de toilette, linge de lit, couverts, etc.

Finaliser la logistique

Afin de vous faciliter définitivement les choses le jour du déménagement, certaines étapes, bien que retardées jusqu’au dernier moment, sont à observer :

  • Retenir un emplacement de parking auprès de la mairie dans les deux communes ;
  • Organiser la garderie des enfants et/ou des animaux de compagnie ;
  • Garder tout document important à portée de main (papiers d’identité, carte vitale, etc.) ;
  • Débrancher réfrigérateur et congélateur avant dégivrage ;
  • Laver le restant du linge sale ;
  • N’arroser que les plantes l’exigeant vraiment pour éviter tout incident ;

Le jour du déménagement

Préparer et protéger

La veille, il est important de vider tout lave-linge et lave-vaisselle puis d’évacuer l’eau restante dans les tuyaux avant de les scotcher sur le dessus de l’appareil. Il est aussi pratique de protéger les sols fragiles tels que les parquets avec des bâches de protection qui sont à scotcher au niveau des plaintes afin de les maintenir en place et d’éviter tout accident. Visitez chaque placard, garage, abri de jardin, etc., pour vous assurer de ne rien oublier sur place. Enfin, prévoyez :

  • Une glacière pour vider le réfrigérateur de ses dernières denrées ainsi que pour garder de quoi se restaurer et boire frais dans la journée ;
  • Un téléphone mobile entièrement rechargé ;
  • De quoi faire le ménage une fois les lieux débarrassés de vos biens ;
  • Des outils de bricolage pour les petites réparations à effectuer avant l’état des lieux.

Être efficace avant de partir et l’arrivée

Pendant que les déménageurs travaillent, plusieurs tâches restent à faire pour un départ serein :

  • Procéder au relevé des compteurs, notamment en prenant des photos, pour gagner du temps et prévenir toute contestation ;
  • Ôter votre nom des porte, interphone et boîte aux lettres ;
  • Nettoyer le logement de fond en combles et éventuellement faire de petites réparations (reboucher les trous laissés visibles par le démontage d’appliques ou d’étagères murales, etc.) ;
  • Faire l’état des lieux de sortie en présence du propriétaire ou de son représentant ;
  • Réaliser l’état des lieux d’entrée si cela n’a pas été fait avant l’emménagement.

Emménager sereinement

Au milieu des allers et venues de votre famille, des amis venus en renfort ou des professionnels souvent très actifs afin de respecter leur créneau horaire, assurez-vous d’avoir bien l’eau chaude, le chauffage et l’ensemble des clés de votre nouvel habitat. Restez disponible pour indiquer à vos amis ou aux déménageurs dans quelles pièces déposer chaque meuble et carton. En cas d’objets endommagés ou de carton manquant, ne tardez pas à prendre note des dégradations :

  • Si vous avez passé un contrat avec un déménageur professionnel, vous pouvez faire jouer l’assurance incluse ;
  • S’il s’agit d’éléments en verre ou autres matériaux dangereux, vous pouvez rapidement prévenir tout accident par un nettoyage immédiat.

Voilà, vous êtes chez vous, alors ne tardez pas à inscrire votre nom sur la boîte aux lettres et près de la sonnette. En cas de travaux d’aménagement ou de décoration à prévoir, et selon votre souhait, il est tout indiqué d’encombrer l’espace avec un minimum de choses. Vous aurez plus de plaisir à déballer vos affaires une fois votre nouveau domicile refait à neuf et selon vos goûts.

La deuxième vie des objets | Un enjeu environnemental et sociétal

La deuxième vie des objets | Un enjeu environnemental et sociétal

Vers une consommation éco-responsable

L’accélération de la pollution 

L’innovation et l’émergence de nouvelles technologies ont accru le processus de surconsommation. Les industriels proposent des appareils toujours plus performants, promettant un bénéfice énergétique alléchant. Leur obsolescence programmée accélère considérablement la production des déchets, quel que soit le secteur d’activité. Nous générons annuellement plus de 500kg de déchets par personne ! Or, ces derniers impactent notre environnement. Que faire de tous ces vieux objets, sans cesse plus vite renouvelés ? Peut-on offrir une seconde vie à nos déchets ? Face à la pollution des océans et à la multiplication des facteurs d’émission de CO2, la collecte et la gestion des déchets devient un véritable enjeu pour l’avenir. Leur transport émet une quantité importante de gaz à effet de serre. Leur traitement par combustion pollue l’air que l’on respire. En s’alignant sur les exigences européennes, la France a pris l’engagement de recycler 50% de ses déchets ménagers. Il est vital d’en limiter la production et d’arriver à les valoriser. D’autant que l’exploitation intense des matières premières conduit à l’épuisement des ressources de notre planète.

Une fracture environnementale et sociale

Le triste constat saute aux yeux : nous générons beaucoup trop d’encombrants chaque jour. La surconsommation atteint son paroxysme et nous sommes face à une réelle difficulté de traitements de nos déchets. Les dépôts sauvages sur les trottoirs se multiplient et deviennent un enjeu de taille pour les municipalités. Chaque année, des millions d’objets, de produits électriques et électroniques sont incinérés ou enterrés. Un désastre écologique ! Parallèlement, le renouvellement constant des biens de consommation engendre une fracture toujours plus importante dans les couches de la population. Certains jettent des meubles en kit ou des appareils électroménagers en état de fonctionnement, là où d’autres ne parviennent pas à s’équiper. Dans cette culture du jetable, la frustration est grande !

Le recyclage et la valorisation des déchets

Peu à peu, la société prend conscience qu’elle doit changer ses habitudes. Une consommation raisonnée ainsi qu’une bonne gestion des déchets permettent en effet de préserver les ressources naturelles, tout en  limitant les exploitations polluantes. Le recyclage génère par ailleurs une richesse économique non-négligeable. Il permet également de désencombrer les logements, les placards et les garages. Un argument intéressant à l’heure où les prix du m2 de l’immobilier s’envolent ! Exit le lit bébé qui prend la poussière dans le grenier, il fera le bonheur de jeunes parents tout en offrant un revenu complémentaire. Pourquoi acheter un produit neuf quand on peut le racheter en excellent état, à son voisin ? Meubles, produits électroménagers ou vêtements, les objets de seconde main ont désormais la côte. En une seule opération, on gagne de la place, on résout la question de devenir d’un déchet et on réalise, en somme, une bonne affaire. C’est une alternative économique qui bénéficie à tous, notamment aux étudiants et aux jeunes ménages. Ainsi, émergent des solutions innovantes pour valoriser les déchets et les objets inutilisés. Réparation, vente ou location entre particuliers, c’est le boum de l’économie circulaire.

Émergence d’une économie circulaire autour du recyclage

La vente de biens d’occasions, un nouveau mode de consommation

Collectionneur, passionné de vintage ou féru de bonnes affaires, le marché du bien de seconde main s’adresse à tout le monde. Les plateformes de vente sont nombreuses. Elles offrent une nouvelle forme de brocante, mêlant le mobilier moderne ou ancien aux vêtements et aux jouets d’occasion. Si LeBonCoin met en relation vendeurs et acheteurs, d’autres sites comme Vinted assurent la mise en ligne et le processus complet de vente. Les réseaux sociaux regorgent également de groupes de vente ou d’échanges de proximité. Une véritable structure économique s’est mise en place sur le marché de l’occasion entre particuliers. Pour ceux qui ne souhaitent pas vendre, il est aussi possible de déposer ses objets inutilisés auprès d’associations telles que le Secours populaire ou Emmaüs. Précurseurs de l’économie solidaire, ces associations fondent leur action sur la récupération et l’aide aux plus démunis. Ce qui ne sert plus chez les uns devient un élément créateur de richesse pour les autres. Cela permet aux plus modestes de s’équiper à prix réduit. Ce faisant, ces organismes sont devenus des acteurs du développement durable, tout en limitant notre impact sur l’environnement. Ils sont par ailleurs créateurs de lien social, d’emplois et d’insertion professionnelle.

La réparation, une alternative collaborative

Depuis plusieurs décennies, le dépannage est loin d’être une évidence, car il a la réputation d’être trop long et coûteux. Difficile dans ces conditions de résister aux offres toujours plus alléchantes de la grande distribution. Pourtant, la réparation ne coûte pas nécessairement plus cher qu’un objet neuf. Il existe par exemple des structures associatives dédiées à la réparation, pour un budget très modéré. On voit notamment fleurir des Repair cafés réunissant novices et experts de la réparation. Vélo, appareil photo ou électroménager, chacun peut ainsi trouver une occasion de sauver son objet plutôt que de mettre au rebut. Des plateformes de mise en relation, comme Frizbiz.com, permettent également d’entrer en contact avec des réparateurs. Essentiellement basé sur une économie collaborative de proximité, ce concept connaît un vif succès dans les zones urbaines. Ce qui favorise une prise en charge rapide et locale pour limiter les frais de déplacement. Le dépannage entre voisins, c’est possible !

La location ou le prêt, une solution éco-responsable

Nos placards débordent d’équipements inutilisés. Pourquoi ne pas faire profiter son voisin d’une tondeuse à gazon ou d’un appareil à fondue utilisé une fois par an ? En louant ou prêtant nos objets, nous adoptons une attitude éco-responsable qui produit un effet direct sur la diminution des déchets. Certaines plateformes web sont dédiées à la location de proximité. Ainsi, Kiwiiz.fr ou Zilok.com permettent par exemple de profiter d’un réseau d’entraide entre particuliers pour louer de l’outillage ou de l’équipement dont le besoin est ponctuel. Pour une utilisation occasionnelle, le prêt est aussi une façon d’exploiter à bon escient ce qui encombre nos tiroirs. Les réseaux sociaux ont d’ailleurs vu naître de nombreux groupes d’entraide entre particuliers. Ces initiatives permettent de lutter activement pour la préservation de l’environnement.

Les Ressourceries, une filière d’avenir

Donner une seconde vie aux objets

De nouvelles filières de valorisation des déchets ont fait leur apparition au début des années 2000. On compte aujourd’hui environ 150 Ressourceries en France qui adhèrent à une charte de réseau national. Elles gèrent sur un territoire donné la collecte, le recyclage et la revente d’objets initialement destinés au rebut. Cette filière a un impact réel sur la limitation du traitement de nos déchets. Elle organise ainsi la récupération du mobilier et autres détritus selon une méthode qui préserve leur état, en vue de les valoriser prioritairement par une réutilisation. Une fois triés, les objets retrouvent une seconde vie dans les ateliers des Ressourceries. Les meubles peuvent par exemple être réparés ou relookés pour une nouvelle utilisation. En 2019, le réseau national des Ressourceries a d’ailleurs organisé un concours de design mobilier à partir de matériaux de réemploi. De même, les gros appareils électroménagers, remis en état, font le bonheur des ménages les plus modestes. Une alternative intéressante, tant pour les populations fragiles que pour l’environnement.

Agir pour l’environnement 

Chaque Ressourcerie valorise en moyenne 10.000 tonnes de déchets encombrants par an, soit au moyen du recyclage, soit au moyen du réemploi. Ce sont autant de traitements et de pollution évités. Elle dégage par ailleurs plus de 1.500€ par tonne de produits réutilisée ou réemployée. Le réseau s’appuie sur un principe de traçabilité, en déclarant trimestriellement le tonnage des collectes effectuées auprès des ménages et des professionnels. Elle recycle principalement le textile et l’ameublement, mais également les déchets électriques et électroniques, les livres et jeux. Grâce à sa démarche de recyclage, la Ressourcerie permet de valoriser le réemploi des objets plutôt que leur destruction. Elle contribue ainsi à une réduction notable des déchets. Chaque unité territoriale travaille sur un circuit court offrant un service de proximité à sa population, avec une faible empreinte carbone.

Participer à l’économie circulaire, sociale et solidaire

Par leur action, les Ressourceries tendent à changer le regard que nous portons sur les déchets. Ils constituent désormais une ressource à part entière dans une économie circulaire qui agit sur le tissu social et l’éducation de la population. Elles répondent ainsi aux besoins du territoire tant en matière de protection de l’environnement que d’insertion professionnelle. Si elles ne cherchent pas le profit, elles n’en sont pas moins de véritables acteurs économiques. Ainsi, chaque Ressourcerie agit pour le développement local, la création d’emplois durables et de partenariats avec les entreprises environnantes. En proposant un service au plus près de la population locale, elle crée à la fois du lien social avec les personnes en difficulté et une activité économique innovante. Par ailleurs, elle tend à sensibiliser et éduquer la population au développement durable et à l’acquisition de comportements respectueux de l’environnement. C’est un véritable outil de l’écologie, surtout en zone urbaine.

En proposant un service de ramassage des encombrants, la Ressourcerie contribue à :

  • Améliorer la qualité de vie sur son territoire;
  • Encourager les comportements éco-citoyens;
  • Répondre aux objectifs des politiques publiques concernant la prévention des déchets.

Le rôle de l’agent immobilier suite à un décès

Le rôle de l’agent immobilier suite à un décès

L’agent immobilier : un rôle de psychologue

Les champs d’intervention d’un agent immobilier

L’agent immobilier est un intermédiaire essentiel mandaté par un acheteur, un vendeur ou un propriétaire, dans le cadre d’une transaction immobilière ou de la gestion locative d’un bien. À ce titre, il peut être confronté à des situations particulières comme la gestion de la vente d’un logement, suite au décès du propriétaire. Dans le cadre de sa mission, l’agent immobilier peut aussi faire face au décès de son mandant pour lequel il gérait l’achat, la vente ou la location d’un ou de plusieurs biens. Dans ce cas, selon l’article 2003 du Code Civil, son mandat est censé prendre fin, sauf si une clause prévue dans le mandat mentionnait une autre issue, comme par exemple :

  • La poursuite en faveur d’éventuels héritiers;
  • Le suivi de la gestion pour une durée déterminée, après notification du décès à l’agence par lettre recommandé;
  • Tout autre clause possible prévue par le mandant dans le contrat.
  • Tri et recyclage : 3 grandes catégories de déchets

Quels sont les savoir-être de l’agent immobilier ?

Suite à un décret voté en 2015, l’exercice du métier d’agent immobilier est désormais encadré par un code de déontologie qui s’adresse à tous les professionnels de la transaction et de la gestion d’immeubles. Très clair, l’article 2 de ce code précise que le professionnel doit exercer son métier avec « conscience, dignité, loyauté, sincérité et probité ». Contacté par la famille du défunt, l’agent immobilier s’engage donc à conseiller aussi bien les vendeurs que les acheteurs pour que la transaction puisse se réaliser dans les meilleures conditions qui soient. Sociable et toujours à l’écoute, il fait preuve de diplomatie et de discrétion dans la gestion de dossiers parfois sensibles. En effet, les négociations peuvent réunir des héritiers qui ne s’entendent pas parfaitement. L’agent doit alors jouer de psychologie pour obtenir une entente raisonnable entre les vendeurs. La responsabilité de l’agent est généralement la première mise en cause si un problème advient lors de la transaction. Il a donc tout intérêt à accomplir sa mission avec une extrême rigueur.

Accompagner une vente immobilière suite à un décès

Dans de nombreux cas, après le décès du premier conjoint, la jouissance du logement est conservée par l’autre personne du couple. Quand celle-ci décède à son tour, deux cas de figure peuvent se présenter :

  • Un ou plusieurs héritiers envisagent d’acheter et de conserver le bien;
  • Le ou les héritiers souhaitent vendre le bien familial à un acquéreur extérieur.

Dans le premier cas, si un agent immobilier est mandaté, il devra faire estimer le bien qui est encore en indivision. Si plusieurs héritiers existent, mais qu’un seul souhaite acquérir le bien, celui-ci devra dédommager les autres personnes sortant de l’indivision. Si tous les héritiers tombent d’accord pour vendre le bien, ils peuvent engager un agent immobilier qui se chargera de trouver l’acheteur au plus vite. Rappelons qu’en France, la déclaration de succession doit être réalisée dans les 6 mois qui suivent le décès. Si les héritiers comptaient sur la vente du bien pour payer les droits, mais que celle-ci n’est pas conclue à temps (en moyenne, 6 mois sont nécessaires pour vendre un bien), et donc que les fonds ne sont pas disponibles, alors ils risquent de payer une majoration ainsi que des intérêts. C’est pourquoi des agences immobilières proposent désormais d’acheter le bien comptant et en l’état, moyennant un prix un peu plus faible que celui du marché (entre 90 et 95% de la valeur estimée) suite au décès d’un proche. Cela réduit considérablement le niveau d’anxiété que peut vivre la famille du défunt.

Les démarches administratives suite à un décès

Informer les héritiers

Comme précisé ci-dessus, l’agent immobilier a pour mission de guider son ou ses mandataires dans la gestion du bien reçu en héritage. Aux côtés du notaire, il se charge d’éclairer les ayants-droit sur les principes d’indivision et de succession tout en travaillant sur l’estimation du bien. Cet intermédiaire engagé cherche par tous les moyens à faciliter la vie de ses mandataires tout en maintenant une communication régulière sur l’avancement du dossier.

Renseigner sur le déménagement

Trop souvent axé sur le travail de transaction et de gestion, le métier tend aujourd’hui à inclure l’accompagnement à la mobilité. En effet, l’agent est la première personne en contact avec la famille du défunt lorsqu’il s’agit de vendre son bien immobilier. C’est aussi vrai pour tous les moments importants, heureux comme difficiles (travail, mariage, divorce, naissance…). Si la famille souhaite se séparer du logement, elle peut aussi avoir besoin d’une aide logistique pour le déménagement. C’est d’ailleurs le souhait de 55% des clients qui s’adressent à une agence immobilière pour un achat ou une vente en général. Le mandataire a donc une carte à jouer en proposant des services connexes facilitant la vie des acheteurs et des vendeurs lors d’une transaction immobilière.

Guider dans les démarches

L’agent immobilier a évidemment un rôle d’accompagnant dans les démarches administratives entourant la vente du bien d’une personne décédée. Il explique à la famille et aux héritiers les différentes étapes à suivre, de la complétion du dossier jusqu’à la signature de l’acte authentique devant le notaire. De son côté, l’agent mandaté doit aussi vérifier de nombreux éléments pour que l’acte ne soit pas sanctionné de nullité :

  • Titre de propriété et capacité à vendre;
  • Surface, état et diagnostics du bien;
  • Servitudes et vices cachés;
  • Solvabilité de l’acquéreur.

Encore une fois, il en va de la responsabilité et de la réputation de l’agent immobilier de s’assurer que le dossier soit solvable et ne cause aucun préjudice.

Faciliter la transition avec le notaire

L’agent immobilier accompagne les vendeurs et les acquéreurs

Si la loi Macron a quelque peu modifié les rôles et prérogatives des acteurs que sont les notaires et les agents immobiliers, tous ont à cœur d’offrir les meilleurs services et conseils aux parties en présence. Leur relation est complémentaire et c’est essentiel : il en va aussi de leur réputation. Ils n’ont donc aucun intérêt (et ont interdiction) à favoriser l’une ou l’autre des parties, auquel cas les négociations risqueraient de ne pas aboutir. Vous pouvez donc avoir confiance en votre agent qui souhaite avant tout que la transaction soit réalisée avec succès.

La signature du compromis de vente

Le compromis de vente est l’étape précédant la signature de l’acte authentique. Il sécurise l’acquisition et/ou la vente du bien immobilier pour les parties. Souvent rédigé par les notaires, cet avant-contrat peut aussi être préparé par les agences immobilières qui sont également compétentes en la matière. C’est d’ailleurs un argument commercial apprécié des vendeurs : le prix de la préparation de l’acte est inclus dans la rémunération de l’agence immobilière, alors que les honoraires du notaire viennent en sus. Cependant, si l’agence immobilière est choisie pour formuler le compromis, elle a dès lors une obligation de résultat. Après signature du compromis, l’agent se tient à vos côtés dans vos démarches de demande de financement auprès des banques. Il peut être force de proposition pour vous orienter vers l’établissement qui vous offrira les meilleures conditions du marché.

La signature de l’acte authentique

L’acte authentique se fait exclusivement chez le notaire : c’est le contrat qui valide le transfert de propriété d’un bien immobilier. Il est symbolisé par la remise des clés du vendeur à l’acheteur. C’est aussi à ce moment qu’intervient le paiement du bien (les 90% qui restent) et de la commission de l’agent immobilier. Lorsque le notaire convoque les parties, l’agent immobilier n’a pas l’obligation d’être présent puisqu’il n’est pas signataire. Il peut néanmoins intervenir à la demande du mandant qui souhaite obtenir l’aide, les conseils et les explications de l’intermédiaire essentiel de la vente, ceci afin d’être rassuré. En effet, quelques erreurs peuvent s’être glissées dans l’acte lors de la rédaction. L’agent immobilier est donc le mieux placé pour adresser les remarques et demander les corrections au notaire avant la signature effective de l’acte.